mardi 15 juillet 2014

Maracanã et caipirinhas



Le samedi 28 juin, nous arrivons très en avance au stade du Maracanã afin de regarder le match Brésil / Chili retransmis en direct sur grand écran pour les supporters. 


Tout le public derrière le Brésil souffre devant l'inefficacité des attaques de la Selecao et pleure à l'image des joueurs tétanisés par la tension de l'enjeu. 


L'épreuve des pénaltys est un supplice pour tous.

Même Séverine laisse échapper quelques larmes de stress au moment où le beau Neymar s'avance pour tirer le cinquième et dernier tir au but : ouf, le Brésil est qualifié pour les quarts de finale et les tribunes explosent de soulagement ! 


Mais nous sommes surtout venus regarder le duel Uruguay / Colombie. Le stade est rempli de Colombiens en tenue de combat qui entament leurs chants de guerre à pleins poumons (olé olé ola mi Colombia va ganar !)


Il y a peu de supporters de l'Uruguay dans les tribunes. Notre voisin uruguayen nous raconte que son père était présent sur cette "cancha" en 1950 lorsque son pays a remporté la coupe du monde face au Brésil. D'ailleurs, certains n'hésitent pas à porter un maillot avec cette date qui fut un véritable cauchemar pour les Brésiliens.
Le stade grouille de 73.000 spectateurs, quelle ambiance !  Delphée n'a plus de voix à force de crier, Mahé veut descendre sur la pelouse taper quelques balles et nous les parents nous adoront la puissance de la OLA, lancée par un petit groupe de Colombiens survoltés.
Finalement, c'est bien une Colombie enthousiaste menée par son jeune attaquant James Rodriguez qui remporte le huitième de finale.
Nous rentrons en métro, sans aucun problème de sécurité ni de bousculade, l'organisation est parfaite.

Coté Equipe de France, cela se précise également.
Renaud est allé chercher Jérôme et Teresa à l'aéroport à 5 heures du matin, sans s'arrêter aux feux rouges bien sûr et en admirant le lever de soleil sur la baie de Guanabara.
Nous vivons un grand moment avec Jojo, Teresa et les enfants sur Copacabana l'après midi du 30 juin pour suivre le huitième de finale contre le Nigeria. 

Nous choisissons un bar de plage squatté par les supporters français et savourons des caipirinhas glacées pour supporter le stress de la confrontation !
A l'issue du match nous aussi nous pouvons chanter : "On est en quart, on est en quart, on est, on est, on est en quart !!!"
C'est la grosse fête, nous n'y voyons plus très clair, même le drapeau brésilien a pris les couleurs de la France !


Ca y est, ce sera donc un France / Allemagne au Maracana ! 
Oui, et en coupe du monde au Brésil s'il vous plait.
C'est une chance fantastique car Renaud a acheté les billets en septembre dernier sans savoir quels pays seraient à l'affiche !
La fine équipe Renaud, Jérôme, Térésa et le cousin Hervé qui nous a rejoint depuis Brasilia, se rendent au stade le 4 juillet en milieu de matinée. Les deux frères portent fièrement leur maillot français, ont un drapeau bleu blanc rouge sur leurs joues et brandissent le fanion national sur lequel est inscrit "La Réunion est à Rio".


L'ambiance des supporters des bleus est unique et le stress à la hauteur de l'enjeu. Renaud pleure en chantant la Marseillaise, allons donc ! C'est génial de voir les joueurs de si près, d'entendre le bruit des frappes sur le ballon et de sentir la foule vibrer dans les grands moments. Les Bleus jouent pas mal mais finissent par perdre.
Malheureusement le résultat sportif illustre bien la définition du football : "22 joueurs qui courent après un ballon sur un terrain et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne !"

De retour du Maracana, tout le monde se retrouve dans un restau brésilien où Séverine et les enfants ont réservé une longue table devant l'écran géant. Le Brésil se qualifie contre la Colombie, la foule exulte ! Ouf ! La fête est sauvée !


Nous retrouvons aussi notre ami Mathieu sur la plage de Ipanema pour le coucher du soleil. 


Il est venu à Rio assister au quart de finale et ne reste que trois petits jours. C'est drôlement sympa de le retrouver !

Nous partageons (encore !) des caipirinhas dans un bar en bord de plage alors que la nuit tombe sur les moros des deux frères.
C'est notre dernière soirée à Rio, nous la savourons tout particulièrement. 
Chaque moment nous procure un plaisir intense et  nous ouvre déjà les portes de la nostalgie.

Après toutes ces émotions, nous aspirons à quitter la frénésie  du football pour nous reposer quelques jours sur la belle Ilha Grande.



Le 6 juillet nous sommes à six dans le camping-car avec Jérôme et Térésa et roulons pendant quelques heures, tantôt en bord de mer, tantôt au milieu de la forêt.

Nous attrapons in extrémis le bateau de 16h et effectuons la traversée de Angra dos Reis jusqu'à Ilha Grande sous un soleil radieux. 
Comme il n'y a pas de route sur l'île, notre Grand Condor reste dans un parking fermé. 
Les retrouvailles avec lui auront été de courte durée !


Nous prenons deux chambres dans une pousada et allons savourer une caipi (eh oui, encore) les pieds dans le sable avant de diner d'une délicieuse et copieuse muqueca (une casserole de poissons et fruits de mer) dans un restaurant sur la plage, sous un immense badamier. Pour digérer, nous allons danser un petit forro sur la place centrale où se tient un orchestre. Vraiment dépaysant !

Le lendemain, nous randonnons pendant trois heures dans une végétation très dense jusqu'à la plage de Lopes Mendes, réputée pour son sable incroyablement blanc et fin et ses rochers de granit. 
Les enfants se régalent de baignade, de body board et de foot tandis que les grands profitent de la beauté des lieux sous les rayons brûlants du soleil.


Le 8 juillet, c'est le jour de la fameuse demi finale Brésil 

/ Allemagne. Il pleut des trombes d'eau sur Ilha Grande, comme si le ciel pleurait lui aussi la défaite 7 à 1 du pays. 

Nous sommes à nouveau obligés de noyer notre chagrin sous les caipirinhas ! 
Le lendemain les titres des journaux sont à l'image du supplice vécu par les Brésiliens : "Honte, Humiliation et Tristesse ".
Le coeur serré, nous disons au revoir à Jérôme et Teresa qui prennent le bateau du retour, nous les retrouverons sur la Réunion dans quelques semaines.


Nous restons toute la matinée du 9 juillet pour profiter d'une autre randonnée conduisant à une petite cascade et une jolie plage de sable doré.



Et puis il faut bien se résoudre à quitter nous aussi ce paradis et à prendre le bateau de retour.
C'est la fin d'une étape pour la petite famille : il nous reste moins de deux semaines dans notre camping-car avant le changement de propriétaire. A nous les derniers bivouacs de la maison roulante !

1 commentaire:

  1. Vous finissez en beauté ! et on est trop impatient de vous revoir à la Réunion.... embrassez bien votre Grand Condor, il a été parfait pendant ces 7 mois, toujours là quand il le fallait, pas de panne, pas de problème : vous allez le quitter avec des larmes d'émotion! Bisous à tous les 4 et à dans 3 semaines !

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